Contrôleur Wi-Fi, une offre large pour tout type de besoin

934 600 Mickael Brossault

De nos jours, une bonne connexion internet permettant d’accéder aux données de votre entreprise ne suffit plus. L’enjeu est en effet plus important : pouvoir se connecter, quel que soit l’endroit où vous vous trouvez, notamment en Wi-Fi.

Les besoins sont aujourd’hui multiples, notamment dans les enseignes de la grande de distribution où le phygital s’est installé mais également dans les usines où la collecte de données assure un bon suivi de production ou encore en logistique par la mise en place de solution de traçabilité en temps réel. Tous ces besoins nécessitent un réseau Wi-Fi performant et fonctionnel.

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Wi-Fi dans l'entreprise

Malheureusement la multitude de constructeurs, des normes et des architectures complexifient la tâche pour les administrateurs réseaux. Choisir la bonne solution en fonction des applications, des débits souhaités ou encore de la tolérance à une coupure de service représentent un vrai casse-tête.

Des soucis de connexion, en salle de réunion ou bien dans la cafétéria, n’a pas ou peu d’impact sur la performance d’une entreprise. En revanche, quand il s’agit de déconnexions intempestives dans votre entrepôt ou dans votre usine, ce n’est pas la même musique. Les conséquences sont parfois dramatiques et impactent directement votre productivité. Des commandes non livrées, des clients mécontents, sans parler de vos opérateurs qui, par énervement, maltraitent le matériel et génèrent des retours SAV. Nous parlons ici de coûts cachés induits par un réseau wifi non fonctionnel.

L’origine du Wi-Fi

Commençons tout d’abord par un peu d’histoire, pour les plus curieux, sur l’origine du Wi-Fi. A la fin des années 90, le code-barres était déjà très présent dans nos entreprises mais la solution utilisée était le mode « batch ». Le terminal conserve en mémoire des milliers de code-barres scannés dans la journée. Ces mêmes données collectées étaient ensuite dévidées via un puits de communication, ou bien un câble sur un terminal fixe, pour enfin, les intégrer via une application à l’ERP et le tour était joué.

Fiable, mais pour le temps réel on repassera. Cette solution, encore utilisée à ce jour, puisque faible en coût à l’achat ou que l’éditeur de l’ERP/WMS n’a pas prévu l’utilisation de terminaux mobiles. Elle reste cependant rare, notamment avec l’émergence du Cloud et des solutions Web.

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Revenons à la fin des années 90, certains ont eu l’idée de connecter les terminaux de saisie sur leur réseau mais en sans-fil et ça change tout !

Les constructeurs de terminaux et de scanners code-barres à l’époque, nommés Symbol Technologies et Telxon, se livrent une bagarre acharnée pour imposer leur technologie. Le saut de fréquence, jugé plus robuste, est choisi par Symbol et le Direct Séquence privilégié par Telxon, offrant des débits plus importants.

Pratiquement dans la même période, l’IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers), groupe de travail initié par plusieurs constructeurs, décide de ratifier le 802.11b, norme s’appuyant sur le Direct Séquence. Coup dur pour Symbol qui doit s’adapter.

Plus tard, Cisco rentre dans la danse en rachetant la division RF Aironet (ex Telesystem), cédé par Telxon. Rappelons aussi que Zebra Technologies, constructeur leader du marché de l’identification automatique, rachète en 2014 la division Motorola Entreprises, qui elle-même avait acquis Symbol en 2007.

En 1999, le 802.11b est renommé Wi-Fi et est géré par une association américaine (La Wi-Fi Alliance), composée de nombreuses entreprises qui s’attellent à assurer l’interopérabilité des produits Wlan en les testant et en les certifiant. La norme a donc évolué au fil du temps, comme son nom, et propose des débits de plus en plus élevés et comptant de plus en plus d’utilisateurs.

Evolution du W-Fi
Evolution de la norme Wi-Fi depuis 1999

Je m’arrête ici pour l’histoire et vais maintenant aborder le sujet de l’infrastructure ! Je mettrai de côté les bandes de fréquences disponibles, les flux spatiaux, la qualité de signal, le bruit ou encore les interférences. Rappelons juste que le naming a évolué depuis peu pour simplifier l’identification des différentes normes.

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Alors comment choisir la bonne architecture wifi ?

Il existe 2 types d’architectures Wi-Fi : le mode autonome et le mode centralisé. Les termes distribués ou managés sont aussi employés chez certains constructeurs.

L’architecture autonome

L’architecture autonome ou « standalone », est le mode historique et encore présent dans nombre d’entreprises car déployé en masse dans les années 2000. Chaque borne est un élément autonome du réseau, pouvant être assimilé à un commutateur. Chaque AP dispose de son propre firmware, de sa propre configuration et n’interagit pas avec les autres APs. Il faut donc passer sur toutes les bornes pour ajuster la puissance, les canaux, la sécurité, etc.

Cisco Mobility Express

L’avantage de ce mode est sa simplicité. Son déploiement est à la portée d’un technicien réseau expérimenté pour déployer quelques bornes dans des salles de réunion par exemple, sans contraintes pour la continuité de service.

L’inconvénient est sa gestion individuelle. Son déploiement peut être en effet fastidieux si le nombre de points d’accès dépasse la dizaine avec une architecture complexe comme la présence de vlan, QoS et sécurité avancée (Radius, portail captif, etc.). De plus, en cas de problème de fonctionnement, le debugging est chronophage car sans serveur syslog, il faut se connecter sur chaque borne pour y consulter les logs. Aussi, en cas de modifications de configuration ou ajout de fonctionnalités, il faut repasser sur toutes les APs.

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L’architecture Wi-Fi centralisée

La deuxième option est l’architecture centralisée, maintenant dominante dans les nouveaux déploiements. L’objectif est simple : concentrer l’intelligence en un point unique.

La configuration, les politiques de sécurité, la QoS, le DHCP, radius ou encore les stats sont accessibles depuis un seul point. Le firmware des APs est géré depuis le contrôleur, via une interface web (en CLI aussi pour les puristes), conviviale dans la plupart des solutions. Seuls les flux métiers commutent en local. Les flux de contrôle remontent quant à eux au contrôleur.

L’avantage d’une telle solution est bien sur sa facilité d’administration quand le réseau est opérationnel. La configuration des bornes est homogène. L’ajout d’un point d’accès est simple. Il suffit d’appliquer la configuration déjà validée via des templates.

En fonction de l’environnement, le contrôleur est capable d’adapter les puissances et les canaux des points d’accès suite à des mesures prises par des sondes en cas d’interférences ou de panne d’APs par exemple. Le partage de la charge est également mieux géré depuis un contrôleur.

Autres avantages, un seul équipement est à sécuriser, le roaming (passage d’un point d’accès à un autre) est mieux géré. La vue globale et rapide sur l’état du réseau est confortable. Une borne HS, ou déconnectée, saute aux yeux.

Les inconvénients existent. Ce point central est critique et des mesures sont à prendre. Comme l’agrégation de liens uplink, une double alimentation électrique, la nécessité d’un backup si c’est un contrôleur physique. Aussi, sa mise en place est plus délicate, de bonnes compétences techniques sont nécessaires. Le tarif est aussi un sujet pour les achats mais à reconsidérer car sur le long terme, les coûts cachés en cas de nouveau déploiement et la gestion du quotidien (pannes, etc.), couvrent rapidement son coût de départ.

Infrastructure Wi-Fi contrôlée


Mais que se passe-t-il si le contrôleur tombe ?

Rien, ou pas grand-chose si la configuration a été correctement exécutée. Il n’y a pas d’impact pour l’utilisateur car les APs passe en mode autonome automatiquement.

Contrôleur Wi-Fi physique, virtuel ou dans le Cloud ?

Il existe plusieurs solutions de contrôleur wifi. Tout d’abord, pour un besoin simple sur un seul site avec des fonctionnalités basiques, à savoir diffuser un ou plusieurs SSID sur un même vlan, tous les constructeurs proposent maintenant une fonction qui consiste à héberger le contrôleur sur une borne. Aucune licence n’est requise, la configuration est simple et s’effectue sur une interface web épurée, parfois même sur une application mobile. Par contre, le nombre de points d’accès pris en charge est limité et les possibilités d’optimisation sont réduites voire inexistantes.

Interface graphique Cisco Mobility Express
Interface graphique de configuration simplifiée

Deuxième solution, un contrôleur physique. Fonctionnant sur un matériel dédié et adapté pour les réseaux d’entreprises de taille moyenne à grande, ils sont capables de gérer plusieurs centaines de bornes déployées sur plusieurs sites et un nombre de clients conséquents (jusqu’à 20000 pour certains modèles !). Attention, l’ajout de licences est nécessaire pour la prise en charge de bornes supplémentaires.

Le contrôleur virtuel, quant à lui, fonctionne sur une infrastructure de virtualisation industrielle du marché (VM WARE par exemple). Il reprend les fonctionnalités d’un contrôleur physique, à quelques exceptions près selon les constructeurs et l’interface web de configuration, est identique. Les avantages et les inconvénients de la virtualisation sont connus et le choix de cette solution est souvent guidé par la stratégie de l’entreprise.

Interface graphique contrôleur physique
Interface de configuration d’un contrôleur physique

Dernière solution, le contrôleur virtuel hébergé sur le cloud. Beaucoup de constructeurs mettent en avant ce modèle. Elle reprend les avantages du centralisé avec quelques atouts mais aussi des défauts. Parmi les points positifs, la rapidité et la facilité de déploiement, une mise à jour continue des OS garantissant pérennité et sécurité.

Extreme Networks VX9000

Cependant, ce modèle ne convient peut-être pas à tous les environnements. Plébiscité dans le retail, où nombre d’enseignes y trouve leur compte pour équiper leur (petite) surface de vente, il est conseillé de valider son bon fonctionnement dans un environnement de production où les déconnexions radios peuvent devenir un réel problème.

L’heure du choix est arrivée !

Tout d’abord, comme tout projet, l’objectif est de définir clairement son besoin et lister le type et l’usage des clients se connectant au réseau Wi-Fi. Offrir à ses clients un service Wi-Fi dans un magasin, donner la possibilité à vos collaborateurs de se connecter sur le réseau d’entreprise où bon leur semble, utiliser le Wi-Fi pour y connecter des machines de production ou encore gérer sa logistique en temps réel, tous ces besoins sont très différents et vont probablement réduire naturellement les alternatives.

Les services attendus (portail captif, Radius, téléphonie) sont aussi déterminants. Ajouter des informations de connexion manuellement pour un accès Hotspot sur une dizaine de bornes n’aurait pas de sens. L’optimisation de la RF est aussi importante dans la mise en place de la téléphonie si vous ne voulez pas perdre des mots en route ! Le nombre de bornes et un contexte multisite, sont bien sur deux critères décisifs.

Enfin, les ressources IT, et leur connaissance du sujet Wi-Fi, sont aussi des paramètres essentiels. Les couts cachés liés à un gros déploiement ou à des pannes sont tellement chronophages quand le problème n’est pas visible à l’œil nu !

Mickael Brossault

Mickael Brossault

LinkedIn

Depuis la fin des années 90, j’évolue dans le monde de la traçabilité. Tout d’abord technicien, j’ai été formé par les dinosaures du monde du code à barre. Les solutions ont évolué face aux nouveaux besoins. Et moi aussi ! J’accompagne maintenant les PME du grand ouest dans leurs problématiques en les aidant à choisir la meilleure option ! Mon passé de technicien terrain me permet d’identifier rapidement les problématiques que rencontrent habituellement nos clients, et si ce partage d’expérience peut aider, tant mieux ! Sinon, je cours le semi-marathon en 1h35, je suis un vrai bricoleur du dimanche et je suis un excellent pêcheur de palourdes !

Tous les articles par : Mickael Brossault
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