terminal portable ou lecteur code-barres classique (appelés douchette ou pistolet), ces appareils sont tous les deux indispensables dans la collecte et le traitement des données par code à barres. Parfois complémentaires et proches dans leurs fonctionnalités, ils n’en restent pas moins différents dans leurs usages.
Cet article vous permettra d’appréhender et distinguer les cas où il est préférable de privilégier un terminal plutôt qu’un lecteur et réciproquement un lecteur plutôt qu’un terminal.
Les différences fondamentales entre un terminal et un lecteur code barre
Intrinsèquement, l’un comme l’autre, est capable de déchiffrer des codes à barres des plus communs aux plus complexes. Présents à toutes les étapes d’une chaîne de traçabilité, de la production d’une matière première à sa vente au détail, ces outils fonctionnent dans des environnements légers tels qu’un bureau ou une boutique, et plus lourds, parmi lesquels les centres de distribution ou les usines de fabrication.
La forme
Généralement, les lecteurs classiques se présentent sous une forme commune, du simple lecteur de poche au lecteur industriel plus durci.
Certains fabricants osent tout de même la fantaisie et offrent un design plus épuré, notamment pour les modèles dédiés au monde du retail. Par simplicité et/ou esthétisme, le lecteur peut aussi être posé sur un socle et offrir une lecture dite mains-libres.
Les terminaux portables, eux, se déclinent sous 2 formes, le brique (type pda) et le pistolet (gun). D’usage, il est recommandé d’utiliser en logistique et/ou pour des opérations de scans intensifs, un format pistolet avec une poignée de déclenchement qui offre une meilleure ergonomie mais affiche un poids plus important que la version brique.
Tandis que, le format pda s’oriente plutôt vers les activités de scans moins intensifs, comme le relevé de prix en magasin ou la gestion de stock en arrière-boutique.
L’écran de contrôle et son clavier
L’autre facteur différenciant majeur est l’afficheur, si les scanners en sont dépourvus, à l’inverse ils sont indispensables pour les terminaux mobiles. Néanmoins, certaines douchettes, dont celles du constructeur italien Datalogic, peuvent en être dotées, pour contrôler visuellement la lecture dans le cadre d’un inventaire par exemple.
Pour les terminaux portables, l’écran est tactile et est associé à un clavier virtuel ou un clavier physique décliné en 3 variantes : numérique, fonctions/numérique et alphanumérique.
La taille de l’écran et le type de clavier est à qualifier en fonction de l’application et du contexte d’utilisation (application non compatible avec un clavier virtuel, utilisation de gants …).
La collecte et la transmission des données
Au-delà de leurs formes, ces 2 grandes familles, se différencient aussi par leurs fonctionnalités, à commencer par leurs méthodes de capture (en simultané ou par lots (batch)) et de transmission de l’information.
Les lecteurs
Concrètement, un lecteur peut communiquer par liaison filaire ou sans fil à un périphérique hôte (PC fixe ou portable, terminal embarqué, etc). Deux modes de transferts sont donc possibles :
- Par liaison filaire : port USB, écran/clavier, interface RS232/485 ou bien même Ethernet industriel type Profinet.
- Par radiofréquence : Bluetooth soit en communication directe du lecteur au périphérique hôte, soit par le puit de dévidage ou voir même en 433 MHz, pour certains constructeurs, pour éviter les perturbations avec le Wi-Fi par exemple.
Le lecteur peut également fonctionner en mode batch, c’est-à-dire qu’il recueille et mémorise les données pour les transférer ultérieurement. L’étape de transmission intervient dès lors que le scanner est posé sur son socle de communication autrement appelé puit de dévidage.
Les terminaux
Un terminal ne communique que par radio fréquence ou par puit de dévidage (mode batch). En effet, la particularité du terminal, c’est d’être utilisé en mobilité, il offre donc plus de possibilités. Fonction des besoins et prérequis, voici les méthodes de transmission de données :
- Par puit de dévidage (socle de communication) pour le mode batch via USB par exemple.
- Par radiofréquence : WiFi ou 4G.
Le traitement et l’exploitation des données
Comme évoqué précédemment, il est important lorsque vous ferez votre choix de prendre compte la simultanéité de la transmission et le volume d’information à traiter.
Si le terminal peut, de par ses caractéristiques techniques, stocker davantage de données qu’un lecteur (plus de mémoire Flash qu’un lecteur classique), il est également capable de traiter et d’exploiter les données collectées en temps réel.
Considérés comme des ordinateurs portatifs, les terminaux portables ou mains libres sont des appareils communicants intelligents qui vous permettent de gérer et d’accéder aux données de votre entreprise en temps réel via un émulateur, une application fournie par l’éditeur de votre ERP/WMS ou par le développement spécifique d’une application.
Dans quels cas, privilégier un terminal plutôt qu’un lecteur code barre ?
Avant tout, il convient de se poser les bonnes questions afin de déterminer l’usage et orienter son choix :
- Est ce que je veux seulement acquérir l’information ?
- Ai-je besoin de contrôler, gérer et traiter l’information en temps réel ?
- Dois-je accéder et interagir avec les données de mon entreprise ?
- Mon usage sera-t-il fixe ou en mobilité ?
Le critère le plus déterminant reste celui de votre poste de travail et de vos process. Voici donc quelques exemples non exhaustifs.
Les codes à barres à scanner sont imprimés sur des courriers, enveloppes, documents, OF, liste de colisage, marchandises, badges, etc. Ils sont à votre portée depuis votre poste de travail. Mieux vaut opter pour un lecteur, connecté directement à un PC fixe ou portable via USB par exemple.
Cariste, votre poste de travail se concentre sur votre chariot. Votre activité (rangement, réapprovisionnement…) consiste à scanner des codes à barres situés sur des lisses de rack (code emplacement) et ou sur palette. Vous devez contrôler vos scans et saisie sur un grand écran interfacé à votre outil de gestion (ERP ou WMS).
L’utilisation d’un terminal embarqué (ou tablette spécifique) fixé sur votre chariot, associé à un lecteur longue distance et connecté en USB ou Bluetooth, est une solution très utilisée. L’opérateur ne descend pas de son chariot et gagne donc en productivité.
Vous êtes piéton en mobilité dans un entrepôt ou sur un quai de transport, votre activité porte sur la réception, l’expédition, le rangement, l’éclatement, le picking ou encore le cross docking, vous avez besoin de capturer des données et de l’envoyer immédiatement à votre outil de gestion (ERP ou WMS). Orientez-vous plutôt vers un terminal portable capable de gérer l’information via une application et doté d’un afficheur et d’un clavier pour contrôler et saisir les données.
Vous devez effectuer des inventaires en arrière-boutique et avez besoin d’un retour d’information, vous devez saisir des emplacements et des quantités, vous êtes donc mobile et devez collecter un gros volume de données. Préférez plutôt le terminal autonome, pour vérifier et saisir des informations. La transmission des données saisies peut s’effectuer en mode batch via puit de dévidage USB. Il est néanmoins possible de télécharger votre fichier produit dans le terminal afin d’afficher le libellé de l’article scanné sur votre écran pour contrôle. Les fichiers extraits pourront être transmis à votre ERP / WMS existant via le développement d’un connecteur.
Si vous hésitez, faites appel à un professionnel de la traçabilité et de la mobilité qui saura vous guider dans le choix de votre solution.